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La faune auxiliaire pour lutter contre les maladies !

Projet BioVAL : trois ans pour avancer sur la biodiversité présente dans les vignobles du Centre Val-de Loire.

Il y a quelques semaines devant une trentaine de professionnels s’est déroulée, à Amboise et Sancerre, la restitution des trois années de travaux du Projet BioVAL.

Les entomologistes de l'Institut de Recherche de Biologie de l'Insecte (IRBI) et du CETU Innophyt de l’Université de Tours ont ainsi pu transmettre une partie des résultats du projet BioVAL de façon pratique et concrète, en salle avec des échantillons et du matériel d'observation, pour une formation innovante.

     

Cette formation d’une demi-journée proposait les modules suivants :

  • Reconnaître les principaux auxiliaires présents au niveau du sol
  • Maîtriser l’application mobile InsectFinder© (reconnaissance simplifiée des insectes et autres arthropodes, une application mobile conçue et développée par l'Université de Tours)
  • Utiliser la faune auxiliaire en lutte biologique

Pourquoi cette démarche ?

Au cours du temps, les viticulteurs ont développé de nombreuses pratiques pour limiter l'expansion et les dégâts des différentes espèces d'organismes invisibles appelés « ravageurs », ou encore « déprédateurs » ou « bioagresseurs ».

Ces démarches principalement phytosanitaires ayant un impact sur l’environnement et la biodiversité, les viticulteurs ont été peu à peu amenés à faire évoluer leurs pratiques culturales et, pour poursuivre cette évolution, ils expriment le besoin d’une plus grande information sur les solutions alternatives, à commencer par des solutions naturelles.

     

Lutte biologique

L'enjeu économique est considérable, d’autant que plusieurs centaines d'insectes sont aujourd’hui reconnus résistants à certains insecticides. Ainsi, d'autres méthodes doivent être imaginées, notamment la lutte biologique. Cette dernière, qui peut être définie sommairement par l'usage d'organismes vivants ou de leurs produits pour empêcher ou réduire les pertes ou dommages causés par des organismes nuisibles, s'appuie sur une stratégie de défense écologique et durable. Les organismes vivants utilisés, alors appelés auxiliaires, antagonistes ou agents de lutte, peuvent être des parasitoïdes (organismes vivants aux dépens d'un hôte qui meurt après leur développement), des prédateurs (insectes, acariens, nématodes), etc.

L’écologie est une science complexe à laquelle on doit porter beaucoup d’importance afin de comprendre les interactions, pour agir en conséquence. Pourquoi agir ? Car il faut comprendre un écosystème pour pouvoir le protéger, voire le faire revivre, sans aller à l’encontre des forces qui le régissent car dans la nature « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ». Faut-il encore en maitriser les interactions qui impliquent de nombreux acteurs de tailles et de natures différentes.

Bien comprendre cette chaîne alimentaire

Dans cette logique, les insectes occupent une place particulière dans le maillon de la chaine alimentaire, des autotrophes aux hétérotrophes, des mycophages aux phytophages pour finir par les prédateurs (les carnivores).
 
Il est nécessaire de comprendre la hiérarchie des consommateurs qui se succèdent dans les vignobles, les consommateurs de rangs inférieurs seront plus nombreux et plus petits que les consommateurs du rang suivant et ainsi de suite jusqu’au dernier rang de consommateur connu pour une chaîne trophique.

A n'en pas douter, cette première initiative sera suivie d’autres projets pour à terme apporter des réponses concrètes, prouvées et maitrisées dans l’intérêt des vignobles et de la biodiversité.