Afin d'évaluer les itinéraires techniques, des études sont en cours sur l'ACV (Analyse du Cycle de vie) d'un produit, prenant en compte les différents paramètres de la plantation de la vigne au produit final. Dans le cadre du plan Écophyto, les réseaux des fermes DEPHY participent également à cette évaluation. Pour retrouver celles du Loir-et-Cher, cliquer ici.
La thèse de doctorat de Renaud-Gentié C. est disponible à propos de l'Éco-efficience des itinéraires techniques viticoles.
Les réseaux des fermes DEPHY servent de champ d’essai et de démonstration pour la réduction de produits phytosanitaires. Les viticulteurs engagés dans DEPHY visent à optimiser les traitements phytosanitaires pour maintenir une viticulture économiquement et écologiquement durable. Le référentiel des produits phytosanitaires 2016 est d'ailleurs désormais disponible. L’animation est financée grâce à l’ONEMA.
Chaque exploitant du groupe DEPHY a défini ses objectifs personnels pour limiter l’utilisation des produits phytosanitaires :
|
|
Les résultats du réseau Dephy montrent une diminution importante en 2014 par rapport à 2008, malgré une forte pression mildiou. Les pratiques qui ont permis d’atteindre ces résultats dans le cadre des fermes DEPHY portent, dans le cas des fongicides, sur la prophylaxie pour diminuer les anti-botrytis. A cela s'ajoute une viticulture raisonnée par le biais de la modélisation de risques parasitaires, des bulletins de santé du végétal (BSV), de la perception de stades de sensibilité de la vigne et par le réglage des pulvérisateurs (panneaux face/face pour adapter ses doses, réglage de buses…). Notamment, l’adaptation des doses à la surface foliaire permet de réaliser 20 à 50% d’économie. |
Dans le cas des herbicides, des effets sont obtenus grâce au travail mécanique du sol, à l’alternance des pratiques (mécanique/chimique) ainsi qu'à l’adaptation et la rotation des programmes. Suite à une journée de démonstration en octobre 2015, le réseau de fermes DEPHY de la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire a réalisé un compte-rendu sur le désherbage mécanique du cavaillon. Dans le cas des insecticides, la multiplication des pièges permet de cibler les traitements. Le couple confusion sexuelle/kaolinite a également montré son efficacité. |
Contacts :
Adeline MALLET - Conseillère viticole-œnologue à la Chambre d'agriculture du 37 - adeline.mallet(at)cda37.fr
Pour répondre aux questionnements des viticulteurs qui souhaitent mettre en place des pratiques agroécologiques, mais manquent de références locales, le GDDV41 a déposé le projet de GIEE (Groupement d'Intérêt Économique et Environnemental reconnu en 2016). |
Mais également en fonction des objectifs du viticulteur : passer du désherbage chimique au travail du sol, implanter des engrais verts à la place des engrais de synthèse, mettre un paillage sous le rang pour limiter le stress hydrique et moins désherber. Retrouvez la carte des réseaux ainsi que le bilan 2017 |
Retrouvez les fiches techniques :
Contact :
Alice DURAND-REUMAUX - Conseillère viticole-œnologue à la Chambre d'Agriculture 41 - alice.reumaux(at)loir-et-cher.chambagri.fr
L’objectif de cet essai est de diminuer de 50% l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) appliqué à la parcelle au moyen de différentes stratégies. Grâce à une association de cultures, la pression de cicadelles vertes, très prégnante sur le cépage Cot et d’oïdium, devrait diminuer. Anagrus atomus, parasitoïde naturel des cicadelles vertes, passe l’hiver sous forme d’œuf fécondé parasité. Or, les cicadelles vertes passant l’hiver sous la forme de femelles fécondées, l'Anagrus atomus présent dans la parcelle meurt à cette période. La présence de rosiers au sein de la parcelle devrait permettre d’héberger des espèces de cicadelles des rosiers. De cette manière, l'Anagrus peut passer l'hiver à proximité des cicadelles vertes à parasiter et ainsi, augmenter le taux de parasitisme afin de maintenir les populations de cicadelles sous un seuil acceptable. |
Les espèces choisies pour enherber l’inter-rang l’ont également été afin d’héberger de l’oïdium. Ainsi cela permet à Ampelomyces quiscalis d’être présent sur ces oïdiums et ensuite, de venir parasiter l’oïdium de la vigne. Ampelomyces quiscalis étant également parasite de l’oïdium du rosier, la présence des rosiers a un double effet : favoriser la présence d’Anagrus atomus et celle d’Ampelomyces quiscalis. Il s’agit d’une expérimentation à long terme. La plantation de cette parcelle a été effective en 2012. Les rosiers ont été plantés au cours de l’automne 2013. Les premiers comptages d’effectifs et de parasites ont eu lieu courant 2015. |
Les premiers suivis de parasitisme par Anagrus atomus ont été effectués en 2015. Malheureusement, les résultats sont peu significatifs en raison d’une pression cicadelle très faible dans l’ensemble. Néanmoins, certains éléments sont à retenir :
|
|
Des travaux ultérieurs permettront de confirmer ces premières constatations. Toutefois, ces premiers résultats confirment la complexité des interactions biologiques et l’apprentissage nécessaire pour s’appuyer sur la biodiversité pour réguler les ravageurs.
Les suivis effectués en 2016 avaient pour objectif d’approfondir la réflexion quant à l’intérêt de l’association de cultures mise en place. Lors de la saison, la pression de cicadelle verte est restée très faible, avec un seul comptage à la fin de l’été dénombrant plus de 50 larves pour 100 feuilles. Entre les différentes zones de la parcelle, il n’a été observé aucune différence significative entre les piégeages d’adultes ou les comptages de larves. Les travaux de barcoding sont en cours au laboratoire du CETU Innophyt afin de s’assurer de la présence d’Anagrus atomus et d’estimer le taux de parasitisme. Ces analyses devraient être terminées au cours de l’hiver 2016-2017. Source : Ecophytopic.fr |
|
La Nouvelle République a publié un article concernant le dispositif EcoViti : Des rosiers dans les vignes : alternative aux "phytos" ? le 17 juin 2018.